L’allergie respiratoire gagne du terrain ces derniers temps. Elle concerne une personne sur trois, un chiffre alarmant qui la place au quatrième rang des maladies chroniques après le cancer, les maladies cardiovasculaires et le sida selon l’Organisation mondiale de la Santé. Les études rappellent que la pollution de l’air et le réchauffement planétaire constituent des causes principales de cette hausse. Mais pour une échelle plus petite et individuelle, l’allergie respiratoire est-elle le baromètre d’une pollution intérieure d’une maison ?
Qu’est-ce qu’une allergie respiratoire ?
L’allergie respiratoire est la résultante des troubles respiratoires dus au dysfonctionnement du système immunitaire, menant l’organisme à réagir anormalement au contact des substances appelées allergènes. Lorsque les allergènes entrent en contact avec les muqueuses nasales, le système immunitaire de la personne allergique met en place un mécanisme de défense comme si elle se protège d’un danger face à des substances qui sont parfois inoffensives. Cette réaction allergique se manifeste par la production du corps de la substance appelé histamine lorsqu'il perçoit l’allergène. Ces allergènes sont souvent présents dans les pollens de fleurs, les polluants atmosphériques, les moisissures, les parfums, les acariens et les téguments d’animaux.
L’allergie respiratoire est une maladie chronique qui attaque les voies respiratoires: le nez, la bouche, le pharynx et le larynx. Et l'inflammation de ces derniers crée ainsi des mucus qui peuvent boucher les voies respiratoires. Elle n’est pas héréditaire, mais un enfant issu d’un parent allergique peut être un terrain favorable pour une allergie respiratoire, c’est la prédisposition génétique.
En général, l’air dans un espace clos comme à l’intérieur d’une maison est l’origine de la plupart des allergies respiratoires. Cet air peut être chargé de particules d’allergènes naturels ou des polluants chimiques, qui déclenchent les allergies respiratoires. Si elles persistent, elles deviennent des allergies chroniques.
Comment différencier une allergie respiratoire d’un rhume ?
L’allergie respiratoire se différencie du rhume ordinaire sous plusieurs aspects. Le rhume est issu d’un virus et l’allergie respiratoire d’un allergène. Le rhume ne dure pas plus de 10 jours. Donc, pour le cas d'un nez qui coule, si aucun remède ne marche pendant 10 jours ou s’il revient souvent, il s’agit peut-être d’une allergie respiratoire.
L’allergie est le signe de troubles respiratoires qui passent par plusieurs phases et aspects. Elle résulte d’une inflammation de la muqueuse nasale, qui produit sa congestion et la production du mucus. Le nez coule en permanence et il se bouche parfois. Les larmes et la conjonctivite gagnent les yeux par la suite. Avec le temps, l’otite chez les petits ou la sinusite chez les grands se manifeste. La toux grasse ou sèche se déclenche ensuite, et peut se transformer en asthme en quelque temps. Elle est parfois accompagnée d’une grande fatigue et de l’insomnie. Alors que le rhume n’est pas accompagné par des larmes et des conjonctivites, mais reste sur le stade du nez qui coule ou bouché seulement.
Pour une assurance absolue, l’allergie respiratoire peut être détectée par des tests cutanés faits par l’allergologue. Le test consiste à déposer une gouttelette d’allergène sur la peau, en la pressant avec un dispositif spécial. Et l’allergologue interprétera après quelques minutes la réaction de la peau à la suite des tests. Ces tests peuvent aussi se faire avec un prélèvement sanguin. Avec ce dernier, le résultat est nettement plus fiable que celui du test cutané.
Quels sont les facteurs responsables d’une allergie respiratoire ?
Il y a des facteurs qui sont responsables d’une allergie respiratoire. Ils sont appelés les allergènes. Et il y a des facteurs aggravants l’allergie respiratoire. Ce ne sont pas des allergènes, mais des facteurs externes qui peuvent déclencher aussi des troubles respiratoires et des crises d’allergies.
Les facteurs responsables d’une allergie dépendent d’une personne à une autre, mais les allergènes les plus fréquents sont les pollens de fleurs ou des arbres, les moisissures, les phanères d’animaux, les acariens ou miettes de poussières, les plumes, les excréments d’insectes et les poussières.
Les facteurs qui aggravent l’allergie respiratoire sont: la pollution de l’air, la fumée d’une cigarette, la fumée de l’échappement d’une automobile, un parfum trop présent, certains aérosols et désodorisants, le fait de rester longtemps dans un espace clos ou mal aéré, le stress et l’angoisse, la mauvaise habitude alimentaire, l’alcool et le surpoids.
L’allergie respiratoire est-elle le signe de la pollution intérieure ?
Comme cité précédemment, la pollution est un des facteurs d’une allergie respiratoire. Si l’allergie respiratoire gagne une personne, ce parce qu'elle a été longtemps exposée à un ou des allergènes et ses facteurs aggravants pour développer une allergie respiratoire. Donc l’allergie respiratoire est le signe de la pollution persistante de l’intérieur d’une maison. Et le fait de rester prolongé dans un air pollué fait surgir les allergies chroniques, qui peuvent même se transformer en crises d’asthme.
De ce fait, pour évaluer la présence des allergènes dans un intérieur, il faut inspecter la maison tout entière. Il faut détecter les moisissures qui se développent pour la plupart du temps dans des endroits humides et chauds de la maison, comme dans une hotte, au coin des plafonds de la salle de bain ou dans le bas des éviers. Les poils des animaux à quatre pattes se collent souvent sur le canapé, sur la couverture du lit et sur les vêtements. Les acariens sont invisibles, mais ils se trouvent la plupart du temps dans la literie, les peluches, les tapis et les moquettes.
Alors la réponse est positive, l’allergie respiratoire est un signe de la pollution intérieure d’une pièce de vie. Mais cette pollution est invisible alors que l’air est déjà chargé de particules d’allergènes et de facteurs aggravants. Ainsi, pour le cas d'une crise d’allergie, il faut penser à dépolluer l’air de l’intérieur rapidement.
Quels sont les bons réflexes à adopter pour y remédier ?
Il suffit de gestes simples pour dépolluer l’air de l’intérieur. Il faut se débarrasser de la plupart des allergènes. Le grand ménage est la meilleure solution.
Au quotidien, il faut bien ouvrir toutes les fenêtres afin d’aérer au maximum une pièce. Il faut aussi penser à dépoussiérer chaque centimètre carré du parquet et des meubles en insistant bien sur les coins étroits, souvent poussiéreux et nids de l’allergène.
Une fois par semaine, il faut sortir et exposer le matelas au grand soleil pour se débarrasser des acariens, nettoyer les tapis et les moquettes avec des solutions de bicarbonate de soude. Il faut aussi changer la couverture et les taies d’oreillers et les faire tous les 2 à 3 jours pendant les périodes de pollinisation. Il faut également penser à nettoyer les endroits moisis.
Il faut éviter les facteurs aggravants à tout prix, car ils font surgir rapidement les réactions allergiques. Limitez l’utilisation des sprays et d’aérosols, des déodorants et parfums, des désodorisants, évitez les fumeurs, mangez sain et équilibré, évitez les boissons alcoolisées. Ce sont des prises de décision faciles qui aident nettement pour limiter l’allergie respiratoire.
Pour lutter contre une allergie respiratoire, il faut assainir l’air intérieur. La pollution interne est un grand facteur de cette maladie respiratoire, elle indique la présence d’un allergène ou d’un facteur polluant aggravant en permanence. L’un ou l’autre témoigne la pollution de l’air intérieur. Donc, pour une allergie respiratoire, il faut songer à dépolluer l’intérieur d’une maison en prêtant attention à chaque surface capable de stocker les allergènes.